AQANU-Granby : trois projets «nutritifs» à Fort-Liberté

Chose promise dans le Cyber-bulletin de juin, chose due dans celui de septembre au sujet de l’AQANU-Granby, laquelle a fait l’objet d’articles dans les médias de sa région.

Ainsi, grâce à l’aide financière obtenue du ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), de la Fondation Louise-Grenier et d’une autre fondation du Québec, l’AQANU-Granby soutient trois projets au Centre agropastoral de Fort-Liberté au nord-est d’Haïti, cette ferme-école que développe et gère la communauté des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST).

La subvention de 8000 $ du MRIF sert à financer l’implantation d’un système de culture hydroponique, deuxième phase d’un projet original amorcé avec un système d’aquaponie.

Cette deuxième phase devrait se concrétiser d’ici l’automne avec l’aide d’un agronome. Au total, cette deuxième installation nécessite une contribution de 15 000 $, la part de l’AQANU-Granby s’étant également bonifiée de celle de l’Association québécoise du Plateau central et de l’apport de la communauté des PSST.

La Fondation Louise-Grenier a également offert une contribution de 8000 $ pour un tout autre projet, celui-là visant la culture de moringa et de plantes médicinales. L’AQANU-Granby a, pour sa part, versé une somme de 1500 $.

C’est dans ce champ qu’on installera les plantules de moringa… et qu’on entretiendra la mémoire de Louise Grenier. (Photo PSST)

Plusieurs vertus seraient attribuables au moringa, une plante connue en Haïti, précise Clément Roy, membre de l’AQANU-Granby. Il en parle comme d’une plante nutritive qui, une fois séchée et mise en poudre, sert de supplément alimentaire. «Elle serait particulièrement bénéfique aux jeunes enfants des cantines scolaires que dessert déjà le Centre agropastoral de Fort-Liberté.»

Le champ a été circonscrit pour la culture de moringa, les plantules de la pépinière devant être transplantées bientôt.

D’autres plantes médicinales devraient aussi être cultivées au Centre agropastoral. Clément précise qu’une part de la récolte pourra être commercialisée.

C’est d’ailleurs le cas pour les œufs que produisent maintenant les deux poulaillers construits à Fort-Liberté, le deuxième ayant été financé à 25% par l’AQANU-Granby, une contribution de 10 000 $. Une autre fondation québécoise a permis la réalisation du deuxième poulailler.

À ce jour, le deuxième poulailler est fonctionnel à 90%. Il a fallu patienter plusieurs mois afin d’obtenir tant les poules que les cages, les conditions de transport étant fort compliquées en Haïti. Une fois installées (en février), les poules ont mis du temps à pondre.

En principe, les 1700 poules des deux installations permettent de servir des œufs à au moins 2000 écoliers des environs de Fort-Liberté. Lorsqu’il y a congé scolaire… ou fermeture d’école (ce qui fut le cas à plusieurs reprises en raison du chaos social), les œufs sont vendus à des marchandes qui en font le commerce. «Initialement, le projet prévoyait la vente de 15% de la production, ce qui permet de payer les dépenses des poulaillers», spécifie Clément.

Hélène Ruel

 

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