Le projet Carboneutre Ayiti que soutiennent financièrement l’AQANU-Granby et l’AQANU-Montréal s’apparente à une «oasis pas bien loin de ce chaos», s’exclame Clément Roy, responsable de l’AQANU-Granby faisant état de la situation plus que déplorable en Haïti.
Le comité régional de l’AQANU-Granby a obtenu des informations récentes au sujet du projet Carboneutre Ayiti mené par l’UPA Développement international avec le partenaire haïtien l’Union des coopératives caféières de Baptiste (UCOCAB).
Ce projet vise à reboiser des terres dénudées de la région de Baptiste et d’y stimuler notamment la culture du café, les caféiers ayant besoin d’ombre pour pousser. On l’a nommé Carboneutre Ayiti ce projet puisqu’il devrait générer des revenus pour les producteurs de la zone et, éventuellement, des crédits de la bourse volontaire du carbone à leur coopérative.
En juillet dernier, le président de l’AQANU, Emilio Bazile et Clément Roy signaient l’entente pour un premier versement de 5000 $ (4000 $ de l’AQANU-Granby, 1000 $ de l’AQANU-Montréal) à Carboneutre Ayiti 2023-2025.
Les nouvelles de l’avancement du projet proviennent de Mélanie Morel d’UPA DI et de Walter Élismé, président de l’UCOCAB, avec qui Clément Roy a pu s’entretenir directement.
Ainsi, Mme Morel a indiqué que des membres de l’UCOCAB s’étaient rendus à Camp Perrin (aux Cayes) pour une formation sur les fertilisants organiques. Ils se sont également rendus dans le Nord pour en apprendre davantage sur la culture du cacao, un créneau prometteur. Ils ont été reçus par la Fédération des coopératives cacaoyères du Nord (FECCANO), une unité de recherche ayant été mise en place avec l’Université d’État d’Haïti. La distribution des plantules produites dans les huit pépinières est presque finalisée.
De son côté, M. Élismé a profité de son entretien avec Clément Roy pour parler du financement des activités de l’UCOCAB et pour remercier l’AQANU de son soutien. Il a également indiqué que la production de plantules avait été augmentée dans les pépinières et qu’il était plus facile de communiquer, disposant d’un meilleur système de réseau Internet.
«Lors de mon échange, M. Élismé me disait que les paysans de sa zone réussissent à vendre leur production, par exemple de bananes, plus facilement depuis le blocage de la frontière avec la République dominicaine. Ça les rend plus conscients de l’importance de l’autonomie alimentaire plutôt que d’être à la merci du voisin», mentionne Clément.
On peut suivre l’évolution du projet en consultant la page Facebook de l’UPA DI. https://www.facebook.com/upadeveloppementinternational.
Hélène Ruel