Grâce au don anonyme de 10 000 $ d’un membre de l’AQANU, l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (ÉFPMG) pourra acheter les fournitures nécessaires afin de mieux dispenser ses programmes de cuisine-pâtisserie et hôtellerie. Le don était spécifiquement voué à un projet de la communauté des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST), partenaire de longue date de l’AQANU, particulièrement de l’AQANU-Outaouais. De Rivière-Froide en Haïti, là où s’est bâtie l’École en 2014, sa directrice soeur Eugénie Jeudy présente le projet visant à outiller les deux programmes de formation.
La cuisine-pâtisserie, une formation de neuf mois, peut s’imbriquer à même celle des techniques de l’hôtellerie. En choisissant ce programme technique, les étudiantes et étudiantes s’engagent ainsi pour une formation de deux ans. Actuellement, explique la directrice, seul le programme de cuisine-pâtisserie est certifié par l’Institut national de formation professionnelle (INFP). L’École travaille à obtenir la certification pour les techniques de l’hôtellerie. «Il ne manque que quelques compléments d’informations à fournir», signale sœur Jeudy, expliquant que la personne chargée de les traiter ne peut, pour l’instant, sortir de chez elle pour se rendre à son travail.
Une partie des élèves de la deuxième année en techniques de l’hôtellerie. (Photo PSST) Le climat d’insécurité qui prévaut depuis des mois en Haïti a ainsi toutes sortes d’incidences. Directrice de l’École depuis quatre ans, la religieuse ne cache pas que la situation en Haïti rend difficile l’attraction de nouveaux élèves à l’École. La clientèle diminue et les perspectives d’emploi ne sont pas des plus reluisantes. Reste que la communauté religieuse ne désespère pas. Au moment de l’entrevue, la directrice s’apprêtait à accueillir un nouveau groupe en cuisine-pâtisserie et une dizaine d’élèves amorçant leur deuxième année d’études en techniques d’hôtellerie.
Au terme de leur formation, les étudiantes et étudiants seront aptes à travailler dans un établissement hôtelier accrédité et à assumer des fonctions à la réception, à l’entretien ménager, à la restauration, à l’animation, au marketing, à l’administration ou à la gestion. Elles et ils pourraient aussi démarrer leur propre entreprise.
Le projet que doit financer l’AQANU-Outaouais vise l’achat de fournitures comme des ordinateurs, un congélateur, un réfrigérateur, un four à gaz, des tables et des chaises ainsi que des appareils pour cuire et cuisiner. Construite grâce au soutien du gouvernement canadien (l’ACDI à l’époque), aux Friends of Mark Gallagher (en hommage au sergent décédé lors du séisme en 2010) et à l’AQANU, l’École avait pu démarrer ses activités sur des bases assez solides, précise la communauté qui en a toujours assuré la gestion. «L’École disposait alors des équipements et du matériel nécessaires. Toutefois, ces équipements ont vieilli, les programmes ont changé et le manque de ressources fait que bien des instruments et des outils indispensables à l’enseignement ne sont pas encore disponibles pour assurer une formation pratique bien intégrée. Le présent projet vise justement à corriger cette situation.» Outre la filière de l’hôtellerie, l’École offre aussi des formations en agriculture et en secrétariat, ce dernier programme ayant dû momentanément être stoppé, précise encore sœur Jeudy. La particularité de cet établissement de formation professionnelle réside dans emplacement, en région rurale, rendant ainsi ses cours accessibles à une clientèle paysanne.
Hélène Ruel