Coronavirus… et virus du banditisme en Haïti

Chez les Petites sœurs de Sainte-Thérèse, partenaires haïtiennes de l’AQANU, les temps sont encore plus difficiles qu’ils ne l’étaient. La menace du coronavirus s’assortit d’un autre «virus» celui bien connu du banditisme.

C’est ce qui ressort de la récente réunion de ce comité de l’AQANU créé pour assurer la pérennité de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (EFPMG) à Rivière-Froide que gère la communauté religieuse.

École de formation professionnelle Mark Gallagher

Membre du comité de pérennité, sœur Maurice Mamoune a expliqué que la population vit dans l’insécurité et que la pandémie accentue la crise alimentaire. La capitale connaît une nouvelle flambée des prix. S’il sévissait déjà, le banditisme encore plus important qu’avant, rend les déplacements périlleux tant pour les produits que pour les services. Les religieuses de la communauté malades ne peuvent obtenir les soins que requière leur état de santé.

Par une directive du gouvernement haïtien, les religieuses ont dû fermer l’École le 20 mars dernier. La levée du confinement a été reportée au 18 mai, les religieuses espérant pouvoir rouvrir l’établissement à ce moment. Dès le lendemain de la fermeture, elles ont communiqué avec les enseignants pour prendre de leurs nouvelles. Elles s’affairent maintenant à préparer l’après-confinement.

Les étudiantes en secrétariat avaient commencé leur stage, alors que ceux de technique agricole devaient l’entreprendre après Pâques. Le cours de carrelage, avec ses 10 élèves inscrits, devait démarrer après le carnaval… qui n’a pas eu lieu.

De l’AQANU-Outaouais, Louis Jocelyn
fait partie du conseil d’administration national de l’AQANU. (Photo Hélène Ruel)

Comme toutes les écoles privées en Haïti, l’EFPMG éprouve des difficultés financières. Même si l’institution est fermée, les enseignants sont payés, leur contrat devant être honoré.

Autre membre du comité de pérennité, Louis Jocelyn a aussi dressé un état des lieux, lui qui s’était rendu à l’École avant le début de la crise de la COVID-19.

Il a fait la rencontre de l’ingénieur Sénèque qui travaille comme magasinier à l’École et qui, par son expérience et ses contacts, facilite la recherche de stages pour les élèves.

C’est à Louis Jocelyn, également membre du conseil d’administration de l’AQANU, que le comité de pérennité a confié le mandat de trouver des sources de financement canadiennes pour redresser le bilan financier de l’École.

Hélène Ruel

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