Haïti ne se limite pas à Port-au-Prince

Cet article est tiré du Cyber-bulletin 15.6 de Février 2025

En vue de se doter d’une nouvelle déclaration de la solidarité québécoise, l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) a entrepris une série de consultations devant culminer par des états généraux du 4 au 6 juin prochains.

Les 7 et 16 janvier derniers, deux consultations ont porté plus particulièrement sur la coopération en Haïti.

La première pour entendre les organismes d’ici (dont l’AQANU) intervenant en Haïti, l’autre pour permettre aux partenaires haïtiens d’exprimer leurs besoins et attentes.

Les premiers ont fait part de leurs difficultés à maintenir leur aide en Haïti. Le climat d’insécurité du pays et l’apparente indifférence du gouvernement d’ici découragent les organisations. Les coopérants ne peuvent se rendre sur le terrain pour accompagner leurs partenaires haïtiens.

Leurs représentantes et représentants estiment qu’il faut mettre en valeur les actions solidaires en Haïti, démontrer qu’Haïti ne se limite pas qu’à sa capitale, Port-au-Prince, puisque, malgré tout, des projets se poursuivent dans des communautés locales.

Il a été question de «fédérer» les actions des organisations et celles de l’immense diaspora haïtienne, de mener des campagnes de sensibilisation et, bien sûr, de continuer à inciter le gouvernement canadien à prioriser l’aide humanitaire et d’appuyer les projets. L’AQOCI devrait aussi produire une cartographie des actions que mènent encore les organisations québécoises et canadiennes. On a souligné qu’une quarantaine d’organismes d’ici étaient présents en Haïti.

En mode écoute

Du côté des organisations haïtiennes (une dizaine y ont participé), leurs porte-parole s’attendent à ce que la coopération internationale s’appuie sur une approche participative, c’est-à-dire que les «bénéficiaires» puissent participer à toutes les étapes d’un projet, de son élaboration jusqu’à son évaluation.

Les partenaires haïtiens ne veulent pas de l’«assistanat» des organisations non gouvernementales (ONG), devenir leurs «élèves», devoir se plier à des cadres définis par les bailleurs de fonds.

Renforcer les capacités des jeunes et des femmes en agriculture constitue un des besoins des partenaires haïtiens.

 

Les ONG ne peuvent se substituer à l’État haïtien, malgré la faillite de ce dernier, a-t-on dit. «Nos institutions sont faibles, a-t-on également affirmé, aussi pourrait-on nous aider à renforcer les capacités et les compétences de nos dirigeants locaux.»

Ce mot de «renforcement» revient souvent dans la bouche des porte-parole haïtiens pour parler des capacités des jeunes, des femmes, de l’agriculture, des gens qui font du «business».

Un autre représentant a lancé un cri du cœur en parlant de l’absence d’un projet de société en Haïti, de l’instabilité et du manque d’intérêt des autorités haïtiennes pour les projets visant à mobiliser les jeunes. Il a espéré qu’émerge une «nouvelle génération d’hommes politiques».

Un autre a indiqué que l’actuelle crise permet de développer les régions et qu’il faut tenter d’y maintenir les jeunes. Fuyant Port-au-Prince, beaucoup d’entre eux se dirigent vers la République dominicaine où, pourtant, ils vivent de la maltraitance.

À l’une des trois questions posées par Denis Côté, animateur de la rencontre pour l’AQOCI, les Haïtiens n’ont pas identifié ce qui leur apparaît comme un «mauvais projet». L’un d’entre eux a cependant dit qu’au lendemain du tremblement de terre en janvier 2010, il y avait eu beaucoup d’aide internationale, mais qu’elle s’était soldée par des «résultats peu probants».

Des participants haïtiens ont également parlé du rôle important de la diaspora, espérant que certains membres reviennent travailler dans leur pays d’origine ou, tout au moins, qu’elle livre un plaidoyer auprès du gouvernement canadien. Les organismes haïtiens souhaitent un accompagnement politique.

On peut prendre connaissance de la démarche entreprise par l’AQOCI en vue de se doter d’une nouvelle déclaration de la solidarité québécoise.

https://aqoci.qc.ca/etats-generaux/

Hélène Ruel

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AQANU et Chevaliers de Colomb, une précieuse alliance

Cet article est tiré du Cyber-bulletin 15.6, février 2025

Au cours des quinze dernières années et même bien avant, l’AQANU Outaouais a établi et continue d’établir des liens toujours plus étroits avec les Chevaliers de Colomb (C. de C.) et plus particulièrement avec ceux du conseil 5228.

L’une des principales raisons ayant favorisé cette situation est que plusieurs de leurs membres appartiennent à la fois aux deux organismes et, mieux encore, ils sont parmi les plus engagés à divers niveaux. Certains ont même fait des séjours chez nos partenaires en Haïti.

 La première véritable participation des bénévoles de l’AQANU a une activité des C. de C. remonte aux années 2000.

Ils avaient alors simplement à vendre des bracelets-passeport à l’occasion du Festival des montgolfières de Gatineau (FMG). Ils le faisaient au nom des C. de C. Ceci permettait à l’AQANU de recevoir en échange une part des revenus recueillis, part proportionnelle au nombre de bénévoles fournis.

Le Grand Chevalier Bertrand Marmen en compagnie de Danielle Massicotte, membre toujours active à l’AQANU-Outaouais. (Photo des Chevaliers de Colomb)

 

L’AQANU a pu, par la suite, prendre en charge d’une façon autonome des kiosques de vente des bracelets-passeport et elle les a gérés comme elle l’avait si bien appris auprès des C. de C.

La même collaboration a pu être reprise plus tard avec la vente de la boisson sur le terrain du FMG. La même entente a prévalu pour le partage des revenus. Une décision du FMG a fait en sorte que l’AQANU a dû prendre son indépendance l’an dernier vis-à-vis des C. de C. Dès lors, elle a dû commencer à fonctionner par elle-même. Il est à prévoir que ce sera encore le cas en 2025 et l’aventure ne semble poser aucun problème.

 

Les C. de C. ont aussi offert à l’AQANU certains coins de rue qui leur avaient été accordés par la Ville où il était possible de solliciter les automobilistes qui ne manquaient jamais de se montrer généreux. Depuis 2017, cette activité a lieu deux fois par année et pour encore bien longtemps, faut-il l’espérer. 

Entre-temps, par solidarité, les membres de l’AQANU se sont toujours fait un devoir d’être présents aux soupers-bénéfice organisés par les C. de C. Cette complicité ne cesse d’être entretenue et de rapporter toujours davantage aux uns et aux autres. Plusieurs pensent même que l’AQANU en sort grande gagnante et ce n’est pas fini : il y a encore mieux à rapporter.

Dernièrement, les C. de C. ont accepté que 60% du montant des billets de leur tirage annuel soit remis à l’AQANU. La condition est que les billets soient vendus par un bénévole de l’AQANU. La bonne entente n’apporte que des avantages à tout le monde. Ce qui est bon pour les membres de l’Outaouais pourrait l’être autant pour les membres des autres régions de l’AQANU. Avis aux intéressés.

Pierre Gosselin

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Agathe Pellerin, force et courage

Cet article est tiré du Cyber-bulletin 15.6 de l’AQANU, Février 2025

Depuis cinquante ans, Agathe Pellerin persiste à vivre et à travailler dans le tumulte de la capitale d’Haïti. Elle incarne force et courage, une inépuisable source de motivation pour l’AQANU.

« Tant que j’aurai la santé, je veux continuer à faire ma part pour ce pays en difficulté », conclut-elle.

Elle était de passage à Victoriaville, revenant occasionnellement dans sa région (elle est née à Sainte-Sophie-d’Halifax), notamment pour la période des fêtes.

Agathe Pellerin (Photo Hélène Ruel)

 

De seulement sortir du pays tient de l’exploit, alors que l’aéroport de Port-au-Prince est fermé. Il lui faut d’abord prendre le bus (comme en mai dernier) ou l’hélicoptère (puisqu’un tronçon de route était fermé) pour se rendre au petit aéroport de Cap-Haïtien situé au nord du pays, à 200 kilomètres de la capitale.

Lors de son voyage par la route en mai dernier, Agathe a remarqué que la condition de la route Saint-Raphaël- Saint-Michel de l’Attalaye où elle a déjà travaillé il y a quarante ans, était toujours en piteux état surtout pendant la saison des pluies.

Et c’est sans compter qu’en cours de route, à certains endroits, on conseille fortement aux passagers d’éviter de jeter un œil à l’extérieur, des gangs armés faisant le guet.

Le trajet Port-au-Prince-Cap Haïtien en hélicoptère de décembre a aussi constitué une expérience ardue, car les places ne sont pas garanties à l’avance en raison de la grande demande.

Nutritionniste de formation, la septuagénaire travaille toujours au ministère haïtien de la Santé, son bureau étant situé à cinq minutes de chez elle.

Il n’est pas rare pour elle d’entendre des coups de feu à l’extérieur, surtout la nuit. Elle ne s’en formalise plus.

Elle suit attentivement l’actualité haïtienne et son téléphone cellulaire lui est indispensable. Ici, au pays, on le consulte pour repérer les rues fermées en raison de travaux de construction. En Haïti, on s’informe quotidiennement pour identifier les rues investies par les bandits.

L’AQANU-Bois-Francs a toujours pu compter sur Agathe pour établir des liens avec ses partenaires haïtiens. C’est aussi par elle que les «marraines et parrains » reçoivent des nouvelles des élèves dont ils financent les études avec les vidéos que les jeunes réalisent et qu’elle transmet à l’AQANU leur permettant de s’adresser directement à leurs donateurs.

Fidèle à l’AQANU, Agathe reste aussi fidèle à elle-même, profondément enracinée dans ce pays pour lequel elle a consacré sa vie et ses espérances.

On peut relire son parcours dans un article publié à l’été 2022.

https://aqanu.org/agathe-pellerin-une-œuvre-une-vie-en-haiti/

Hélène Ruel

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L’économie d’un village dans l’assiette

Cet article est tiré du Cyber-bulletin 15.6 de l’AQANU, Février 2025

Bien sûr, on peut se réjouir que les cantines que l’AQANU-Montréal contribue à financer nourrissent les élèves haïtiens. Mais plus encore, cette assiette servie aux enfants stimule l’implantation de tout un système d’économie circulaire, comme le conçoit l’UPA DI.

Depuis plusieurs années, et il s’agit là de sa principale mission, l’AQANU-Montréal s’associe à l’UPA DI (Union des producteurs agricoles Développement international) pour financer des cantines scolaires.

Afin de faire le point sur la question, le comité montréalais de l’AQANU avait convié Marie-Julie Ménard, conseillère en formation et communication et Élise Lortie, chargée du programme d’économie circulaire en Haïti et au Sénégal, toutes deux de l’UPA DI, à une rencontre virtuelle.

La rencontre survient au moment où, l’an dernier, l’UPA DI a dû suspendre son soutien aux cantines de la zone de Rivière-Froide occupée par des bandits. Il s’agissait d’une désolante nouvelle pour l’AQANU-Montréal qui acheminait ses fonds dans les écoles de cette commune.

L’UPA DI a choisi de se tourner vers une autre commune haïtienne, Torbeck, une région que connaît bien Andrée Fortin, membre de l’AQANU-Montréal, elle qui y a déjà œuvré.

Comme à l’habitude, l’UPA DI s’allie une organisation haïtienne pour activer le programme Les savoirs des gens de la terre. Elle le faisait avec l’Encadrement des petits paysans des mornes et des plaines en Haïti (EPPMPH) à Rivière-Froide.

À Torbeck, elle a noué un partenariat avec KOFACAD (Konbit Fanm Kaskad-Dibrey), une organisation féminine comptant 140 membres, désireuses d’améliorer leurs conditions de vie.

Ainsi, l’AQANU-Montréal contribue à soutenir les cantines de deux écoles de Torbeck (Bon samaritain de Dubreuil et École nationale de Toro) offrant des repas quotidiens à 360 élèves, ce qui a représenté un total de 36 931 repas pour l’année 2023-2024.

L’École Bon Samaritain de Dubreuil accueille quelque deux cents élèves. (Photo UPA DI)

Les repas sont cuisinés par des femmes, lesquelles utilisent presque exclusivement (à 95%) des aliments produits localement.

Élise Lortie a expliqué que chacune des écoles où s’offrent des repas aux élèves se crée un comité de coordination afin de gérer les opérations, partant de l’achat des aliments, leur entreposage, jusqu’à leur transformation. Les femmes acquièrent connaissances et confiance en elle.

Pour KOFAKAD, approvisionner les cantines scolaires induit une amélioration des circuits d’achat et de vente de produits locaux et enrichit la valeur nutritive des plats servis aux écoliers.

Dans la commune de Torbeck (Photo UPA DI)

Des formations sont ainsi offertes en nutrition, hygiène et salubrité, négociation d’ententes, gestion administrative et financière. Vingt-cinq membres de la KOFAKAD se sont formées en marketing et commercialisation, transformation alimentaire, développement de protocoles de production. Elles peuvent également profiter d’un fonds de démarrage afin d’acheter ce qu’il leur faut pour vendre leurs produits transformés.

D’autres projets se sont développés dans la commune, comme l’acquisition d’un moulin pour le grain, l’érection d’un château d’eau, la construction de locaux pour la transformation alimentaire, la cuisine collective devenant un lieu d’échanges pour les femmes.

À l’UPA DI, on rêve du jour où la cantine scolaire pourra vivre d’elle-même, misant sur la contribution de l’État, des parents, des femmes gestionnaires, des productrices et producteurs, étant entendu, selon la représentante de l’UPA DI, qu’une cantine exclusivement financée par les parents n’existe nulle part. D’autant que la majorité des écoles haïtiennes sont privées.

Progressivement, l’UPA DI est à se désengager des cantines scolaires qu’elle a contribué à faire émerger au Sénégal. Le climat sociopolitique haïtien n’est cependant pas comparable à ce pays d’Afrique, cela on le souligne.

L’UPA DI soutient quatre autres cantines scolaires en Haïti dans les zones de Labrousse et de Baptiste.

La présence de la cantine dans une école paraît constituer un attrait pour les parents. Élise Lortie ne va pas jusqu’à dire que l’augmentation du nombre d’élèves y est directement attribuable, mais elle peut en effet avoir joué un rôle. La migration des populations haïtiennes vers les régions rurales constitue vraisemblablement un facteur important. Reste que les écoles des communes font face à d’immenses défis, beaucoup de formatrices et de formateurs ayant quitté le pays.

La rencontre avec les représentantes de l’UPA DI permettra au comité de l’AQANU-Montréal d’«alimenter» – c’est le cas de le dire – ses campagnes de sollicitation de la population, comme l’a fait remarquer un membre.

D’ailleurs, lors de ses activités de financement – sa participation au Marathon de Longueuil le 18 mai et son quillethon automnal – l’AQANU-Montréal devrait disposer d’arguments convaincants, peut-être même d’un dépliant explicatif, afin de recueillir les dons pour des cantines si bénéfiques, non seulement pour les enfants, mais pour toute l’économie d’un village.

Hélène Ruel

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Dr Emilio Bazile:Un sixième mandat à la présidence

Dr Emilio Bazile (AQANU-Outaouais) a accepté un sixième mandat à la présidence de l’AQANU lors de la première réunion du conseil d’administration tenue à la suite de l’assemblée générale annuelle du 23 novembre.

Emilio Bazile préside l’AQANU nationale. (Photo Hélène Ruel)

Lors de cette première réunion, Marie Lissa Guérin (AQANU-Outaouais) a également accepté de tenir la «plume» de secrétaire de gouvernance, comme Louis Jocelyn (AQANU-Outaouais) continue d’assumer la fonction de vice-président.

Julie Ostiguy (AQANU-Granby) a pris le relais de Danielle Massicotte pour s’occuper de la trésorerie.

D’autres responsabilités seront attribuées un peu plus tard, pour Jean Max St-Fleur (AQANU-Montréal) et les deux recrues au conseil d’administration que sont Luc Allaire (AQANU-Montréal) et Hélène Ruel (AQANU-Bois-Francs).

Chacune des régions a son correspondant au conseil d’administration : Julie pour Granby; Jean Max pour Montréal, Emilio pour Outaouais et Hélène pour Bois-Francs.

Hélène Ruel

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Des œufs pour elles et eux à Fort-Liberté (Haïti)

Le projet Œufs de table, soutenu par les comités Granby et Outaouais de l’AQANU, continue d’alimenter élèves et membres du personnel de neuf établissements des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST).

À leur Centre agropastoral de Fort-Liberté, les PSST exploitent entre autres deux poulaillers qu’elles ont pu construire grâce aux contributions financières de trois partenaires canadiens, dont l’AQANU.

De leurs poulaillers, les PSST peuvent ainsi fournir des œufs aux élèves et aux membres du personnel de leurs écoles situées dans l’environnement de Fort- Liberté.

Ainsi, pour l’année 2024-25, elles distribueront des œufs durs au repas à un total de 3779 personnes, 2064 fillettes, 1523 garçons et 192 membres du personnel.

Les neuf écoles desservies sont : l’École Notre Dame de Lourdes (Sainte-Suzanne); l’École Notre Dame de Vie nouvelle (Fort-Liberté); l’École Notre Dame de la Nativité (Savanette); l’École Lucienne Estimé (Mirebalais); l’École Exaltation de la Croix (Dérac); l’École Notre Dame du Rosaire (Cap Haïtien); l’École congréganiste Saint Michel (Boucan Carré); le Centre Cœur eucharistique (Cap-Haïtien); l’École Notre Dame de la Présentation (Los-Palis). Leur Orphelinat de Petite Rivière profitera aussi de la distribution.

 

Dans différents établissements, des œufs enrichissent le repas des enfants et du personnel. (Photos fournies par les PSST)

Au nom de la communauté religieuse, sœur Marie Mamoune Maurice adresse à l’AQANU un «merci bien spécial pour votre contribution à nos multiples projets en Haïti, spécialement à Fort-Liberté. Les opérations du projet “œufs de table” continuent dans les écoles».

En faisant parvenir un diaporama de photos d’élèves tout de rose, de bleu ou de vert vêtus, elle précise que ce projet est le fruit de la contribution et de la bienveillance l’AQANU.

Hélène Ruel

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Du moringa pour la santé des enfants et des familles ( Fort-Liberté)

Les membres du comité de l’AQANU-Granby sont heureux d’annoncer «Mission accomplie» en ce qui concerne le projet de moringa et de plantes médicinales au Centre agropastoral de Fort-Liberté.

En effet, la dernière activité du projet qui consistait en une formation pour les cuisinières sur l’utilisation du moringa dans les écoles a été réalisée à la fin d’octobre.

Sœur Marie Maurice Mamoune nous a informés que «du moringa en poudre est déjà en possession des écoles pour ce premier trimestre de l’année 2024-2025. Nous commençons également à recevoir des commandes de poudre de moringa. Cela pourra susciter l’intérêt de l’équipe de la ferme à faire développer cette culture».

De plus, sœur Kaline Honoré a préparé des sachets de thé (citronnelle) pour des supermarchés du Grand Nord.

1.Installation de la plaque en novembre 2022 (Photo PSST)

2. Préparation des sols le 11 novembre 2023 (Photo PSST)

3. Préparation des plantules (Photo PSST)

4. Début de la plantation (Photo PSST)

5.Arbre de moringa en octobre 2024 (Photo PSST)

6.Ensachage de plantes médicinales (Photo PSST)

7.Sachets de moringa moulu prêt pour la vente (Photo PSST)

8.Le moringa introduit dans les cantines scolaires (Photo PSST)

9. Des femmes associées au projet de moringa pour les cantines et pour les familles (Photo PSST)

Le support obtenu de la part de la Fondation Louise-Grenier et le travail soutenu des PSST ont permis de mener ce projet à terme. Ainsi, les cantines de toutes les écoles qui reçoivent déjà les œufs pourront profiter de l’excellent supplément alimentaire que constitue le moringa. De plus, la mise en marché de la poudre et des sachets de plantes médicinales séchées assurera la pérennité du projet.

L’AQANU-Granby et région continuera d’appuyer le Centre agropastoral pour son impact sur les jeunes sur les femmes marchandes et les paysans des environs de Fort-Liberté.

Clément Roy

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L’AQANU subsiste pour Haïti, envers et contre tout!

Cet article est tiré du Cyber-bulletin  15.4 (AQANU Magazine)

«Oui, la saga de la violence a continué et a un impact sur la bonne marche des projets, sur la circulation des paysannes et paysans pour vendre sur le marché les produits de leur activité agricole, avoir le matériel nécessaire pour la culture vivrière (…) C’est dans ce contexte inhumain pour nos concitoyens haïtiens que nous vous présentons notre rapport annuel.»

Avec ce préambule, Emilio Bazile a ouvert l’assemblée générale annuelle de l’AQANU, association qu’il préside depuis novembre 2019.

La seule énumération des projets que soutient financièrement l’AQANU pour ses partenaires haïtiens démontre qu’en dépit de cette «saga de la violence», comme la désigne Dr Bazile, la solidarité envers la paysannerie haïtienne ne se dément pas.

Dr Emilio Bazile et Danielle Massicotte (Photo Archives Hélène Ruel)

 

Le président de l’AQANU s’est attardé à présenter les rapports des divers comités et à identifier plusieurs des projets auxquels œuvrent les quatre comités régionaux de l’AQANU : Outaouais, Montréal, Granby et Bois-Francs.

Il a rappelé comment, sans relâche depuis 52 ans et sans autre ressource que ses bénévoles, l’AQANU fonctionne. Les comités régionaux reçoivent des partenaires haïtiens l’idée d’un projet répondant à leurs besoins, en font l’analyse en vertu des critères de développement durable, préparent un protocole d’entente, le présentent au comité de projets et, enfin, l’acheminent au conseil d’administration pour approbation finale.

Cette procédure s’applique à tous les projets soutenus financièrement par l’AQANU, les sources de financement provenant d’activités, de généreux donateurs, de partenaires canadiens comme l’UPA DI ou de diverses fondations.

Entre autres projets, d’une région à l’autre

Ainsi a agi l’AQANU-Outaouais pour soutenir des initiatives comme la fanfare Zacharie Lauzière, l’économie domestique, le parrainage d’étudiants à Corail, le projet TIC-BAI dans les écoles que gèrent les Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST).

La présidente de l’AQANU-Outaouais, Gertha Janvier Decoste a abordé la situation difficile que vit présentement l’École de formation professionnelle Mark Gallagher à Rivière Froide. L’insécurité provoquée par les bandes criminelles a eu raison de son fonctionnement, de sorte qu’elle n’a pu ouvrir ses portes en octobre.

Le sort de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher préoccupe l’AQANU. Elle a dû fermer ses portes pour la session d’automne (Photo Archives AQANU)

Son sort constitue un défi pour l’AQANU qui espère sa pérennité, ayant travaillé à sa fondation il y a dix ans. Avec l’AQANU-Outaouais, Reginald Sorel (AQANU-Bois-Francs) assume la responsabilité d’un comité pour aider les PSST à relancer leur école.

Gertha a conclu son rapport en parlant des défis qui confrontent l’AQANU, parlant notamment de la dégradation du climat d’instabilité politique, économique, social qui n’encourage pas la participation à la cause haïtienne.

Du côté de l’AQANU-Granby, malgré le fait que les projets d’aquaponie et d’hydroponie n’avancent pas au rythme souhaité, le moringa pousse facilement à Fort Liberté, culture financée par la Fondation Louise-Grenier, a précisé le président Clément Roy.

Pousse, pousse le moringa, un projet soutenu par la Fondation Louise-Grenier à la ferme agropastorale de Fort Liberté. (Photo des PSST)

Avec l’UPA DI, l’AQANU-Granby a poursuivi son soutien au projet Carboneutre. L’AQANU-Montréal y participe aussi.

Et avec l’UPA DI également, l’AQANU-Montréal, présidée par Jean Emmanuel Léon maintient son engagement afin de dispenser les cantines scolaires, ces repas servis aux élèves faisant travailler les dames qui les préparent et permettent aux paysans de vendre leurs produits.

À l’AQANU-Bois-Francs, financé par la Fondation internationale Roncalli, le projet de stimuler l’élevage caprin continuant de faire des petits, le comité présidé par Richardson Eugène travaille maintenant à la préparation d’un autre projet, celui-là avec l’Organisation pour le développement de l’Aguahédionde rive droite (ODARD). Il consiste à procurer aux producteurs de canne à sucre les machines nécessaires à extraire le jus et à déchiqueter les résidus pour en faire du compost.

Le «tableau des projets» en cours et à venir déposé à l’assemblée générale annuelle comporte près d’une vingtaine de projets, ce qui démontre qu’en dépit de la situation chaotique en Haïti, l’AQANU trouve encore les moyens de procurer un peu de soulagement à des communautés paysannes.

Hélène Ruel

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