Les dons de l’AQANU-Outaouais
L’AQANU-Outaouais possède un don, celui de la mobilisation. Encore cette année, l’Association a réussi à attirer quelque 230 convives à son déjeuner, sans compter ceux et celles qui, de leur logis, grâce à Zoom, pouvaient entendre les allocutions des responsables.*
La secrétaire de l’AQANU nationale, Marie Lissa Guérin, présentée par l’animatrice comme une «femme inspirante et très intéressante», a prononcé la conférence principale.
À la hauteur des qualificatifs qu’on lui a accolés, elle a parlé de ce projet soutenu par l’AQANU-Outaouais, le projet TIC-BAI (Technologies de l’information et des communications avec la collaboration de la Boîte à innovations) dont elle est responsable pour l’Association.
Ce projet, dont on a déjà traité dans le Cyber-bulletin, consiste à introduire et à développer l’enseignement à distance en Haïti, en commençant par certains des cours offerts par l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (ÉFPMG), un des établissements d’éducation des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST).
L’auditoire avait été invité à réserver ses questions pour la fin de l’exposé de Marie Lissa. De mèche avec le «gars des vues» comme on dit, Pierre Gosselin s’est, en quelque sorte, fait l’ambassadeur des convives pour «oser» poser les questions qui devaient flotter dans l’esprit des convives.
Pertinent ce projet d’enseignement à distance dans un pays où règnent l’insécurité, la défaillance voire l’absence de moyens technologiques? Et les pannes de courant? Et les moyens financiers précaires pour les frais de scolarité et les fournitures scolaires?
À toutes ces questions, Marie Lissa a répondu.
Disant notamment que, justement, en Haïti, la plateforme du BAI procure accessibilité et sécurité à l’éducation dans un pays où, il est vrai, les conditions sont alarmantes.
Elle a ajouté que la BAI, une création du Montréalais Tony Simard (il était présent lors de la présentation Zoom), avait fait ses preuves en Afrique. C’est d’ailleurs du Bénin que des enseignants ont transmis à leurs collègues haïtiens les rudiments de l’enseignement à distance.
Le projet a amorcé une deuxième phase. Sous l’impulsion de sœur Eugénie Jeudy, directrice de l’ÉFPMG (également présente par Zoom lors de la présentation), le téléenseignement pourrait s’étendre à la quarantaine d’écoles primaires et secondaires des PSST à travers tout le pays.
Certes, la formation à distance nécessite des outils comme des ordinateurs, des caméras pour filmer des démonstrations et verser les vidéos sur la plateforme.
«C’est ce à quoi votre argent sert!», a dit Marie Lissa, s’adressant directement aux convives.
Peut-on rêver à une éducation pour tous?, lui a demandé Pierre Gosselin
Elle-même originaire d’Haïti, a dit croire que l’éducation «va nous amener plus loin». Par les connaissances, le savoir-faire, les valeurs qu’elle dispense, l’éducation permettra de reconstruire le pays. Elle souhaite ardemment que les PSST soient soutenues par le gouvernement et par la population pour poursuivre leur mission.
Hélène Ruel
*Le visionnement de la vidéo de la conférence est disponible en cliquant sur ce lien