À la ferme agropastorale des Petites sœurs de Sainte-Thérèse à Fort Liberté en Haïti, «on travaille fort à relever le défi de l’aquaponie», indique Clément Roy, président du comité AQANU-Granby.
Installé en décembre dernier, fonctionnel depuis janvier, le système d’aquaponie avait montré quelques défaillances au cours des premières semaines.
L’aquaponie permet tout à la fois, en un système fermé, de cultiver des plantes et d’élever des poissons. Les déjections de ces derniers nourrissent les plantes, lesquelles, en retour, purifient l’eau.
Une partie de l’installation à la ferme agropastorale de Fort-Liberté (Photo fournie par les PSST)
Or, on avait remarqué que les plantes ne croissaient pas aussi rapidement qu’on l’espérait. «En aquaponie, habituellement, la croissance est forte.»
Responsable de la ferme, sœur Kaline Honoré a eu l’idée d’ajouter des engrais pour favoriser la culture.
Également conseillée par l’idéateur de ce projet, Pierre Brun et grâce à l’expertise de Giuseppe Marino, sœur Kaline s’est également assurée que les installations soient alimentées 24 heures sur 24 en électricité afin que la circulation d’eau se fasse en continu, ce qui n’était pas le cas au début. Passionné d’aquaponie, ayant participé à l’installation d’un premier système communautaire à l’Institut Douglas de Verdun, M. Marino a offert une formation aux religieuses haïtiennes et depuis, demeure pour elles, un précieux conseiller.
L’AQANU-Granby soutient financièrement ce projet d’aquaponie, Clément Roy précisant qu’il s’enracine dans un terreau particulièrement fertile à Fort Liberté. «Les Haïtiens possèdent de bonnes connaissances en agriculture, en pisciculture et en hydroponie», ajoute-t-il.
«On a aussi compris qu’il fallait un bon roulement de poissons (tilapias en l’occurrence), prélevant les plus gros au bon moment et en étant prudent dans l’introduction des nouveaux.»
Puisque le projet s’est installé dans une ferme-école, il pourrait, dès lors, se répliquer ailleurs.
Hélène Ruel
