Le texte est tiré du Cyber-bulletin 9.12 de l’AQANU
Il sera bien difficile de quantifier le nombre de cas et de décès attribuables à la COVID-19 en Haïti, soutient Louis Jocelyn, membre du conseil d’administration de l’AQANU.
Cela, explique-t-il, parce que la plupart des gens ne vont pas à l’hôpital et parce que peu de tests de dépistage sont effectués.

Louis Jocelyn (Photo gracieuseté)
Devant les membres du comité AQANU-Outaouais dont il est membre, Louis Jocelyn a brossé le portrait des conditions de vie à Rivière-Froide en Haïti, là où vit la communauté des Petites soeurs de Sainte-Thérèse (PSST), partenaires de l’AQANU pour plusieurs activités.
Selon les informations qu’il a obtenues de l’économe générale de la congrégation, soeur Delivrine Lops, le confinement des religieuses est aussi pénible que leurs sorties, le banditisme n’ayant connu qu’une trop brève trêve. «Ça reste toujours une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.»
Les religieuses éviteraient le plus possible de sortir. Mais elles doivent le faire pour des achats ou pour consulter un médecin. Et la route est longue de Rivière-Froide à Carrefour puis à Port-au-Prince, signale Louis Jocelyn.
De surcroît, l’inflation a soufflé les prix de la nourriture, ajoute-t-il, de sorte que la population «essaie de vivoter».
Il ne sait pas si la COVID-19 a affligé une religieuse de la congrégation. «On a toutefois su qu’une étudiante en secrétariat est décédée, mais on ne sait pas si elle était atteinte du coronavirus.»
Concernant l’École de formation professionnelle Mark Gallagher justement, ses enseignants ont, malgré la fermeture physique des locaux, continué à dispenser des cours par WhatsApp.
Le déconfinement commence en Haïti comme ailleurs et il y a reprise des vols internationaux, de Port-au-Prince… en direction des États-Unis, conclut Louis Jocelyn.
Hélène Ruel