Cet article est tiré du Cyber-bulletin 15.8 ( Magazine AQANU) Avril 2025
Récemment l’Association québécoise des organisations de coopération internationale (AQOCI) sollicitait ses membres en vue de créer une cartographie de leurs activités en Haïti, histoire de mettre en valeur les initiatives favorisant le développement. (https://aqoci.qc.ca/projets-des-partenaires/
Comme chacune des organisations canadiennes présentes en Haïti ne pouvait décrire qu’une seule activité, on a pensé qu’il serait pertinent de faire le tour des projets que l’AQANU soutient dans le pays, ce tour étant illustré par une carte préparée par notre précieux infographiste Ricardo Germain (AQANU-Granby).
Du côté de Corail
Attardons-nous d’abord à l’école de Mapou où l’Association pour le développement de Corail (ADC) s’apprête à construire une bibliothèque scolaire. L’AQANU-Outaouais a accepté de contribuer au projet en versant 6000 $.
À Corail toujours, depuis cinq ans et avec des fonds de l’AQANU, s’offrent des cours de couture et de cuisine à des jeunes filles qui en feront leur métier.
Se paient aussi les frais de scolarisation d’élèves de la paysannerie fréquentant des écoles fondamentales et professionnelles. Par exemple, deux élèves peuvent suivre des cours dans des écoles nationales et deux dans des écoles de formation professionnelle en agronomie et en soins infirmiers.
Enfin, une centaine d’élèves des écoles Saint-Jean-Bosco, Tipa Lipa, Lycée national, École évangélique Maranatha profitent d’un soutien financier pour acquérir fournitures scolaires, chaussures, uniformes ou livres.
Rivière Froide
Transportons-nous à Rivière Froide, là où les Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST) ont la responsabilité de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (ÉFPMG), construite il y a dix ans, grâce entre autres à des subventions gouvernementales d’Ottawa et du Nouveau-Brunswick obtenues par l’AQANU.
Cette dernière offre toujours de quoi payer les frais de scolarisation pour les élèves, ceux-là souvent issus de la paysannerie. Un soutien scolaire est également offert aux élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire à l’École Saint-François-de-Sales.
Le fameux projet TIC-BAI visant à faire en sorte que le personnel enseignant puisse offrir ses cours par visioconférence se poursuit, amorçant une troisième phase. Initié à l’ÉFPMG, il commence à s’implanter dans des écoles primaires des PSST comme à l’École Sainte-Thérèse de Fonds des Nègres que dirige sœur Roselène Louis. C’est cette religieuse qui coordonne la phase III du projet.
Hinche
Le conseil d’administration de l’AQANU vient de donner son aval à un projet visant à renforcer la production maraîchère dans les localités de Procy, Volant Malanga, Saint-Rock et Grande Rivière, toutes situées dans la commune de Hinche.
Par ce projet, l’Encadrement des petits paysans des mornes et des plaines d’Haïti (EPPMPH) fournira plantules, semences et formation à une quarantaine de familles paysannes. Celles-ci pourront cultiver pour leur propre consommation et pour la vente de leurs produits. Comme le projet emprunte la forme d’un fonds rotatif, les familles s’engagent, en retour, à remettre une partie du produit de leur vente ou des drageons à l’EPPMPH. L’AQANU-Outaouais finance ce projet.
L’AQANU-Bois-Francs projette aussi, avec l’Organisation pour le développement de l’Aguahédionde Rive Droite (ODARD) (localité de la commune de Hinche) d’obtenir du financement pour l’achat de la machinerie nécessaire pour extraire le jus de canne à sucre et d’en broyer les résidus afin d’en faire du compost.
Retour à Torbeck
Rendons-nous à Torbeck où les comités AQANU de Montréal et de Granby soutiennent, avec UPA Développement international, la cantine scolaire. Ce projet profite à toute la communauté puisqu’on nourrit les enfants de mets produits et cuisinés localement.
On parle d’un «retour à Torbeck», puisqu’il y a plusieurs décennies l’AQANU y avait déjà financé des projets.
Tout au nord
Au Centre agropastoral de Fort-Liberté qu’exploitent et développent les PSST, l’AQANU-Granby et d’autres partenaires cherchent à expérimenter et implanter des systèmes d’aquaponie et d’hydroponie.
Toujours à Fort-Liberté, aussi avec d’autres partenaires, l’AQANU participe à créer des pépinières, notamment une de cacao, pour mettre en valeur des parcelles de terre.
Et Pilate
Dans la région de Pilate, l’AQANU-Bois-Francs continue d’offrir du soutien financier pour les études de jeunes au primaire, au secondaire et à l’université.
Hélène Ruel