«Pour le petit nombre que nous sommes, je suis contente de ce que nous avons accompli», dit Danielle Marcotte, responsable de la section montréalaise de l’AQANU. À Montréal comme ailleurs, le recrutement pour l’association représente un «gros défi», reconnaît-elle. «Parce qu’il existe mille causes et de nombreuses organisations! Je garde le fort en attendant l’arrivée des jeunes pour qui, on le sait, il est difficile de concilier vie familiale, vie professionnelle et bénévolat.» Danielle Marcotte se réjouit de la présence au sein du bureau de direction de jeunes originaires d’Haïti, des jeunes qui «restent attachés à leur pays». Pendant quelques années, «c’est à trois que nous avons tenu l’AQANU à bout de bras», dit la responsable, parlant de ses compagnes Andrée Fortin et Jeannine Paré, toujours actives. Tout en précisant qu’il n’y a pas de «recette magique» pour attirer de nouveaux membres, le caractère intergénérationnel du comité et l’engagement d’Haïtiens d’origine dynamisent l’AQANU, croit Mme Marcotte. «Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous, nous faire confiance, puisque l’AQANU a fait ses preuves.»
Premier avril 2019
L’AQANU Montréal nourrit écoliers et agriculteurs
Cyber-Bulletin no 8.26
Association québécoise pour l’avancement des Nations-Unies
Depuis 2014, avec la collaboration de l’UPA Développement international (UPA DI) l’AQANU montréalaise concentre ses efforts au maintien des cantines scolaires pour les enfants de l’école primaire Notre-Dame-de-Fatima à Rivière-Froide. Cette école est tenue par les Petits frères Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus. Pendant toute l’année scolaire, la cantine offre quotidiennement un repas complet à une centaine d’écoliers. En soi, l’alimentation des enfants répond à un besoin essentiel. Le projet va toutefois beaucoup plus loin, explique Danielle Marcotte. Cela parce que les bénévoles qui préparent les repas s’approvisionnent auprès des producteurs locaux. Voilà pourquoi l’UPA DI y contribue. Mme Marcotte ajoute que les parents des écoliers de la cantine contribuent également aux frais du service. «À même les frais de scolarité, ils paient 1 $ par mois.» Il en coûte 1,41 $ par jour pour offrir un repas à un petit Haïtien, ajoute-t-elle. Annuellement, le comité montréalais de l’AQANU verse 3 000 $ pour ce programme des cantines, l’UPA DI y contribuant aussi financièrement. Cette dernière délègue l’économiste agricole Hugo Beauregard-Langelier afin d’assurer le suivi en terre haïtienne. «Il devait s’y rendre en décembre dernier, mais n’a pu le faire en raison de tout ce qui se passe dans le pays. Les nouvelles en provenance d’Haïti ne sont vraiment pas bonnes!», déplore Mme Marcotte. Engagée à l’AQANU depuis près de 10 ans, après avoir été recrutée par Andrée Fortin – avec qui elle avait effectué un stage en Haïti en 1987 – Danielle Marcotte remettra l’organisation de l’annuel quillethon entre les mains du couple que forment Marie-Nikette Lorméus et Witchner Orméus. Depuis dix ans, cette activité représente la principale source de financement de l’AQANU-Montréal. Membre de la direction, Jocelyne Voyer, grande quilleuse, tendait la boule de l’activité de financement à son immense réseau. Elle y réussissait si bien que l’an dernier, grâce à la participation d’une soixantaine de joueurs, l’AQANU Montréal avait amassé des profits de 1 700 $. «Sans quitter le bureau de direction, Mme Voyer a décidé de se retirer de l’organisation de l’activité d’octobre prochain», regrette Mme Marcotte. L’AQANU Montréal mise aussi sur la quinzaine de fidèles du Club des 100 et tire un peu de revenus de la vente du café Noula (de Baptiste en Haïti) que lui procure l’AQANU Granby. «On n’est pas nombreux, mais on participe aux activités des autres régions de l’AQANU ainsi qu’aux assemblées générales de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale.»
Hélène Ruel
Cet article est tiré du Cyber-bulletin 8.26 de l’AQANU
