L’AQANU, au cœur du couple Massicotte-Gosselin

Article publié dans le Cyber-bulletin  12.2 d‘octobre 2021

Danielle et Pierre en Grèce en 2006. (Photo gracieuseté)

Pour plusieurs, l’AQANU est affaire de couple. Danielle Massicotte et Pierre
Gosselin en témoignent éloquemment. Et on ne se tromperait pas trop en
disant qu’à l’AQANU, quasi quotidiennement, l’un et l’autre sont toujours
disponibles au bout du fil ou du clavier à répondre aux demandes qui leur
sont adressées, ceci aux quatre coins de l’Association.
Membre du conseil d’administration depuis un peu plus de neuf ans, Danielle
en assume la trésorerie au niveau national. Après avoir longtemps siégé au
conseil d’administration à titre de secrétaire, Pierre porte aujourd’hui la
responsabilité des activités de financement de l’AQANU-Outaouais, région
qu’il préside aussi depuis l’an dernier. Et ses activités se sont multipliées au
fil des ans. Il assume, par ailleurs, les fonctions de rédacteur en chef du
Cyber-bulletin.

«Quand tu te mets le doigt dans l’AQANU, c’est comme si tu te mettais un
bras dans le tordeur!», commente Danielle en riant.
L’AQANU s’est infiltrée dans leur vie par une enfilade de rencontres.
Professionnelle de l’ergothérapie qu’elle a tout autant pratiquée
qu’enseignée, Danielle travaillait à l’Hôpital d’Ottawa où elle a fait la
connaissance du docteur Emilio Bazile, aujourd’hui président de l’AQANU.
À l’époque, Dr Bazile était secrétaire de l’International Child Care (ICC).
Presque malgré elle, Danielle s’est retrouvée à un comité de l’ICC, grâce aux
soins habiles du médecin.
«Emilio avait prévu une rencontre, l’ICC cherchant à construire une clinique
en République dominicaine. Grégoire Ruel était invité à participer à cette
réunion pour parler de l’AQANU», raconte le couple.
Pour les uns et pour les autres
C’était la première fois, au début des années 1990, que Pierre, accompagnant
Danielle, faisait la rencontre de Grégoire Ruel et de sa conjointe Véronique
René, un autre couple profondément dévoué à l’AQANU. À l’époque, Pierre
travaillait toujours à la Communauté urbaine de l’Outaouais, assumant
plusieurs fonctions, dont celles d’archiviste, de secrétaire adjoint, tout en
enseignant l’archivistique à l’Université du Québec en Outaouais.

Pierre et sœur Marise Alcin de la communauté des Petites sœurs de Sainte-Thérèse. (Photo gracieuseté)

Se dépeignant comme un casanier, ce sont ces gens de l’AQANU, les
Grégoire et Véronique, Jacques Grimard admiratif de la générosité du chef de
police Joël Chéruet, qui ont entretenu et entretiennent toujours la fidélité de
Pierre à l’AQANU.
«Je suis d’un naturel peu sociable, mais à l’AQANU, j’ai l’occasion
d’échanger avec des gens agréables et très intéressants». Et il en énumère
quelques uns comme Jean-Jacques Loyer, Marie Lissa Guérin, et d’autres.
Ainsi, c’est la force et la vitalité de ce réseau qui le maintiennent à
l’AQANU. Est-ce que les Haïtiens sont plus heureux “parce qu’on les aide”,
se demande-t-il. Il préfère ne pas répondre à cette question. Il reprend les
mots d’un de ses collègues de l’AQANU qui soutient qu’Haïti est une société
très désorganisée, ce qui, pour les Haïtiens, rime avec liberté.
Pierre a d’abord adhéré à l’AQANU par l’intermédiaire du Club des 100
pour, après sa retraite en 2002, s’engager plus avant dans l’Association.
Danielle l’y a rejoint un peu plus tard, elle qui a retraité de ses fonctions
professionnelles en 2006. Pendant une trentaine d’années, elle a œuvré dans
la région d’Ottawa, à l’Hôpital Montfort ainsi qu’à l’Hôpital d’Ottawa. Son
travail et ses fonctions à l’Ordre des ergothérapeutes de l’Ontario et à
l’Association canadienne des ergothérapeutes meublaient entièrement son
emploi du temps.

Danielle Marcotte (AQANU-Montréal) en compagnie de Mme Lenord, participante aux cantines
scolaires de Rivière-Froide, et de Danielle Massicotte lors d’un séjour en Haïti. (Photo gracieuseté)

Oui, admet Danielle, la condition d’Haïti est désolante. «Une tornade ne tue
pas tous les arbres, comme me disait un agronome haïtien. Chaque fois que je
suis découragée, je pense à quel point les Haïtiens sont attachants et qu’ils
travaillent fort à apprendre, à améliorer leurs techniques. J’ai de la misère à
laisser tomber les gens. Si je trouve désolant ce qui se passe dans le pays, je
préfère mettre le focus sur les gens pour qui je travaille.»
Danielle et Pierre travaillent aussi fort de leur côté à entretenir le réseau de
sympathisants et de bénévoles. «Il ne faut pas avoir peur de demander… et de
redemander», affirme Danielle.
«À l’approche d’une activité – vente de bracelets pour le Festival des
montgolfières ou de billets pour les Chevaliers de Colomb, organisation du
déjeuner annuel ou des barrages routiers – je soupire en me disant que je
m’embarque encore! Mais une fois sur place, je m’enthousiasme. On en retire
du positif et du gratifiant», soutient-elle encore.
L’un et l’autre ont séjourné en Haïti, en compagnie, notamment, d’Alain
Talbot, d’Emilio Bazile, de Germain Asselin, de Jean-Jacques Loyer. C’est à
l’occasion d’un de ces séjours (une dizaine dans son cas) que Pierre a fait la
connaissance de sœur Gisèle de la communauté des Petites Sœurs de SainteThérèse (PSST), devenue partenaire de l’AQANU pour de nombreux projets.
Affaire de couple
En fait, la rencontre de Danielle et de Pierre avec l’AQANU correspond à
peu près à l’époque où ils ont commencé à vivre ensemble, en 1992.
Ils s’étaient connus deux ans auparavant. «J’avais un ami qui dirigeait un
club de rencontres où le ratio était à peu près de 10 femmes pour un homme,
se souvient Pierre. C’est lors d’un 5 à 7 de ce club que j’ai vu Danielle pour
la première fois.»
Originaire de Donnacona, Danielle s’est installée à Gatineau à demeure,
après avoir travaillé à Montréal. Elle s’était d’abord orientée vers
l’enseignement au secondaire. «J’ai abandonné parce que je trouvais cela
difficile ; je n’avais pas la discipline pour préparer mes cours.» Elle s’est par
la suite tournée vers une carrière en ergothérapie, travaillant d’abord à
l’Hôpital Notre-Dame à Montréal pour ensuite œuvrer du côté des hôpitaux
d’Ottawa.
De l’entendre dire qu’elle manquait de discipline surprend alors que l’on
connaît la rigueur de son travail de trésorière à l’AQANU. De la discipline,
elle dit en avoir acquis par ses fonctions de gestionnaire dans les hôpitaux.
De son côté, Pierre Gosselin, né à Saint-Damase en Montérégie, détient un
doctorat en histoire administrative de l’Université de Montréal, après avoir
étudié en sciences politiques et en histoire à l’Université de Sherbrooke.
Il a commencé sa carrière en enseignant l’histoire à l’Université de Moncton,
puis à l’Université Laurentienne. La décision du gouvernement du Québec de
ne plus placer l’histoire dans la liste des cours obligatoires couplée à la
volonté des universités de faire plus de place aux enseignantes a en quelque
sorte réduit son champ d’action en enseignement de l’histoire.
S’il a pu continuer d’enseigner l’histoire et l’archivistique à temps partiel, il a
surtout œuvré comme archiviste. À partir de 1987 et jusqu’à sa retraite, il a
travaillé à la Communauté urbaine de l’Outaouais tout en s’occupant à
prononcer des conférences et en assumant des fonctions de rédacteur en chef
de la Revue Outaouais.
On a dit que c’est par Danielle que l’AQANU s’est immiscée dans la vie du
couple. Mais c’est par Pierre que Danielle s’est engagée comme bénévole à la
Société d’histoire de l’Outaouais. Pierre en est le président fondateur (1992),
l’ayant présidée pendant une décennie.
Danielle a annoncé qu’il s’agissait de son dernier mandat au conseil
d’administration de l’AQANU, souhaitant s’en retirer sans abandonner
complètement l’Association. Pour Pierre, ses activités à l’AQANU lui
servent de lieu d’ancrage social. À l’AQANU, on ne peut que s’en réjouir,
qu’on soit de la région d’Outaouais, de Montréal, de Granby ou des Bois-Francs.
Hélène Ruel

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