AQANU-Granby: un déjeuner… plutôt un «brunch» virtuel!

Ce texte est tiré du Cyber-bulletin 11.5 de l’AQANU , Mai 2021. Des capsules vidéo sur les présentations offertes durant la rencontre sont disponibles ICI

L’AQANU-Granby et région a «servi» beaucoup plus qu’un déjeuner virtuel
le samedi 24 avril. Pour reprendre les mots de son président, Clément Roy, on
pouvait plutôt parler d’un «brunch», tant la table était garnie.
Plusieurs invités ont pris la parole et illustré de façon concrète la nature des
activités que soutient AQANU-Granby en Haïti. «Chapeau!», s’est exclamée la députée de Shefford, Andréanne Larouche, présente pendant toute la session virtuelle.

Mme Andréanne Larouche (Photo: gracieuseté)

Ayant visité Haïti au lendemain du séisme, elle a dit que par ses projets, l’AQANU contribuait à répondre aux
besoins exprimés par les gens rencontrés à cette époque, confrontés aux problèmes d’insécurité alimentaire et de déforestation.
«J’en sors très inspirée», a ajouté la députée fédérale à la suite de la
visioconférence, se disant impressionnée par cette route «magique» du café,
celle de l’économie circulaire et par le fait que les activités financées par l’AQANU et ses partenaires touchent un éventail de préoccupations, tant celles liées à l’agriculture, aux changements climatiques, à la valorisation des
capacités. «C’est une grande fierté pour moi d’être avec vous et en solidarité
avec Haïti.»

L’AQANU-Granby a aussi tenu son annuel déjeuner en mode virtuel. (Capture d’écran)

De fait, l’AQANU-Granby a donné la parole à plusieurs personnes pour
expliquer comment, du Québec à Haïti, l’Association peut faire la différence
dans la vie des paysans haïtiens et de leur famille, comme l’a souligné Dr Emilio Bazile, président de l’AQANU.
Lui-même originaire d’Haïti, Dr Bazile souligne que non seulement les
revenus générés par la culture du café profitent aux paysans, mais aussi à
leurs familles qui disposent ainsi de moyens pour que leurs enfants fréquentent l’école. Ce n’est pas en envoyant des vêtements et des meubles
en Haïti, a-t-il ajouté, «qu’on aidera les gens à se prendre en main», des
paysans qui, rappelle-t-il, travaillent avec des moyens désuets, souvent sans
eau et sans électricité. Le secrétaire général d’UPA DI (Union des producteurs agricoles-Développement international) Hugo Beauregard-Langelier a expliqué en quoi consiste le projet Carboneutre Ayiti.
Ce projet mené avec l’Union des coopératives de café de Baptiste (UCOCAB), Écotierra et avec la contribution d’AQANU-Granby vise à
reboiser des terres dégradées, générant des crédits de carbone obtenus d’une
bourse volontaire, nouvelle source de revenus pour l’UCOCAB.

Secrétaire général d’UPA DI, Hugo Beauregard-Langelier a dit que les nouvelles étaient encourageantes ces semaines-ci concernant les changements climatiques, parlant du budget fédéral, de la taxe sur le carbone et de la tenue du sommet du président américain Joe Biden.

M. Beauregard-Langelier a indiqué qu’à l’automne 2020, des plantations
avaient été effectuées sur dix hectares alors que ce printemps, l’UCOCAB
devrait s’affairer sur 20 autres hectares. On y plante des arbres pour le bois
d’oeuvre, mais aussi des arbres fruitiers et des caféiers. Un hectare peut accueillir de 100 à 200 arbres et 4000 plants de café, a précisé le secrétaire général d’UPA DI. Le projet agroforestier est tout aussi utile à contrer l’érosion qu’à favoriser la biodiversité. Les plants proviennent de pépinières que l’AQANU a financées. «La présence de l’AQANU est essentielle», a-t-il ajouté.

Parlant d’UPA DI, et en direct d’Haïti, la journaliste indépendante Josianne
Desjardins a pu témoigner des bénéfices de cet autre projet d’UPA DI auquel
l’AQANU-Granby a participé financièrement. Mme Desjardins avait été mandatée par l’UPA-DI pour réaliser des capsules vidéos sur les réalisations du programme Les savoirs des gens de la terre. Il s’est amorcé à Baptiste en 2018 avec l’octroi de microcrédit à des paysans,
les prêts remboursés servant ensuite à d’autres familles.

Le programme s’est poursuivi avec la création d’une boutique d’intrants,
petite, mais importante, a mentionné la journaliste. Elle a dit que le
programme renforçait les revenus des paysans, leur permettait de diversifier
leur production et bénéficiait à toute la famille.

Elle a exprimé le souhait que la route menant à Baptiste soit améliorée. Elle
serait «périlleuse», a-t-elle constaté.

De sa résidence à l’Université Laval, soeur Marie Mamoune Maurice a participé aux déjeuners de l’AQANU-Granby et de l’AQANU-Outaouais.

Tout aussi illustré a été le témoignage de soeur Marie Mamoune Maurice,
membre des Petites soeurs de Sainte-Thérèse, partenaire de l’AQANU qui a
campé le lieu, à la ferme qu’exploite la communauté religieuse à Fort-
Liberté, où devrait démarrer un projet d’aquaponie dont on a déjà parlé dans
un récent Cyber-bulletin (https://www.aqanu.org/aqanu-granby-soutient-un-projet-daquaponieen-
haiti/).
Actuellement, au Mexique, Pierre Brun qui a inspiré ce projet à AQANUGranby,
est à l’expérimenter.

S’appuyant sur des photos et des vidéos, Julie Ostiguy, membre du comité
AQANU-Granby a pu illustrer la «route du café», celle partant de Baptiste en
Haïti où les membres de la coopérative Union des coopératives de café de
Baptiste (UCOCAB) cultivent le café, le vendent à la coopérative nOula qui
le torréfie à Chicoutimi et l’expédie ensuite à Granby.

Là, des jeunes adultes en réinsertion sociale développent leurs habiletés de travail en le moulant, l’ensachant, l’étiquetant. Une vidéo nous présentait même les témoignages de ces élèves de la classe de Stéphane Nadon.

Le café que vend l’AQANU-Granby finance une partie de ses activités en
Haïti. Ses revenus proviennent aussi des dons de son Club des 100.

Pour orchestrer ce «brunch», les compétences de Ricardo Germain ont été
plus qu’utiles.

Hélène Ruel

Ce contenu a été publié dans AQANU Granby, aquaponie, carboneutre ayiti, Développement durable en Haïti, LSGT, nOula, PSST, ucocab, UPA-DI, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.